Les droits en matière d'enregistrements musicaux(*) sont de 50 ans (70 ans pour les droits d'auteur). Ensuite ils tombent dans le domaine public
Cela signifie qu'à ce jour, à mi 2014, les enregistrements antérieurs à 1964 ne rapportent plus de royalties à leurs ayant-droits et que tout un chacun peut les rééditer. Et bien sûr la barre fatidique "domaine public" va avancer d'un millésime chaque année.

Une résurrection possible

Cela signifie aussi que l'âge d'or de l'enregistrement qui a vu le jour avec le microsillon et la stéréo et qui couvre la grande période de l'analogique 1955 à 1980 va probablement être à nouveau disponible en CD. En effet, avant de perdre leurs droits, les éditeurs de CDs, les majors compagnies surtout, s'empressent de ressortir leurs fonds de catalogue, parfois remastérisés dans de meilleures conditions que les premières numérisations du débuts du CD, et ce à prix très raisonnable. C'est aussi pour les grands labels l'occasion de sortir des coffrets "mémoire" du style "The Decca sound", "RCA Gold Seal", "Tout Karajan" ou toute la collection "Mercury Living Presence".

Pressés par le temps

Les éditeurs ont certes l'épée dans les reins mais ils avancent d'autant plus facilement que leurs fonds de catalogue sont depuis longtemps amortis et que c'est du coup une source non négligeable de profits en ces temps de disette financière. Bien sûr quelques éditeurs risquent de rechigner à remixer et remasteriser les titres dont les ventes pourraient ne pas couvrir de tels nouveaux frais. Mais le devoir de mémoire (qui émeut très peu les financiers) devrait tout de même être facilité par le téléchargement et la dématérialisation qui sont un mode de distribution musicale plus rémunérateur et bien moins coûteux que le pressage, le stockage et la distribution de CDs.

Vigilance du mélomane!

La période 2014 - 2030 pourrait bien devenir un nouvel eldorado du mélomane chercheur de trésors musicaux inégalés. Restons à l'affut!
A l'affut, certes, mais où faut-il regarder? Les grands labels d'antan ont disparu ou ont été rachetés, absorbés, fusionnés..

>> EMI Classics est mort http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2013/02/10/2194-emi-est-mort


Redécouvrez les GROC (Great Recordings of the Century)



Les "majors" se réduisent aujourd'hui à 3 grands groupes:


Mais fort heureusement, restent de nombreux labels indépendants...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_labels_ind%C3%A9pendants

(*) Droits voisins du droit d'auteur Ce sont les droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes ainsi que des entreprises de communication audiovisuelle (art. L.211 et suivants du CPI). L'utilisation d'un support déjà enregistré (phonogramme, vidéogramme, film...) pour la réalisation d'un nouveau support, nécessite l'accord préalable des titulaires de droits voisins du premier support.