Melophile Discophile Audiophile

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lundi, avril 14 2014

Les grands labels des années glorieuses du disque noir

RCA Living StereoRCA Victor Living Stereo, MERCURY Living Presence et DECCA ont produit pendant plus d'une décennie un grand nombre de disques qui ont bénéficié d'une exceptionnelle qualité d'enregistrement mettant en œuvre seulement 3 micros. Soit 2 micros cardioïdes plus 1 omnidirectionnel, soit 3 omnidirectionnels (MERCURY). DECCA plaçait ses 3 micros sur un T inversé, le célèbre "Decca tree", obtenant une qualité sonore à l'origine du slogan "The Decca Sound".
De son côté La Columbia Records ne chômait pas, avec la pléiade de vedettes qu'elle distribuait, en partie du fait de son antériorité historique. Dès 1946 Columbia avait en effet édité le premier microsillon en 33t/mn (des œuvres de Mendelssohn et Tchaïkovski). On retrouve ses enregistrements mythiques dans la collection "Columbia Masterworks".

L'âge d'or de la stéréophonie

Mercury Living PresenceCes "Golden Sixties" coïncidaient avec les débuts de la stéréo et bien sûr toute la chaine de production était entièrement analogique depuis l'enregistrement jusqu'au pressage final du disque noir 33T. Tous les appareils électroniques étaient alors à tubes. Les tourne-disques "grand public" étaient équipés de cellules de lecture piezo électriques, puis avec le début de la HI-Fi de cellules magnétiques à aimant mobile et seul le mélomane fortuné ou le professionnel pouvait s'offrir les rares et coûteuses cellules à bobines mobiles.

DG original ImageLes pionniers de la prise de son

Ils avaient tout à inventer pour faire de bonnes prises de son stéréophoniques. Leur seul critère était de comparer si ce qu'ils avaient enregistré reflétait bien ce qu'ils avaient entendu en direct. Avec du pragmatisme, de l'oreille, du talent et pas de théorie, en se débrouillant avec les moyens techniques de l'époque,ils firent des prouesses.



Quelques noms à retenir:

  • Richard Mohr et Lewis Layton pour RCA (discographie)
  • Robert Fine et Wilma Cozart pour MERCURY (discographie)
  • Kenneth Wilkinson et Roy Wallace pour DECCA (discographie)
  • Douglas Larter et Walter Legge pour EMI (discographie)
  • Fred Plaut et Bill Porter (studios Nashville) pour COLUMBIA (discographie)
  • Günter Hermanns et les Emil Berliner Studios pour DG (discographie)

EMI Masters Tous ces responsables des prises de son ont fait un travail rarement (jamais?) été égalé par la suite. Voir leur nom dans le livret du CD ou sur la pochette du disque noir est (presque(*) une garantie contre tout ratage de l'enregistrement.
Chaque label faisait ses propres recherches dans la prise de son et en gardait jalousement le secret. La vive concurrence dopait la créativité.

Quand le numérique sauve l'analogique de l'oubli

The DECCA SoundNous avons maintenant la chance d'avoir accès aux bandes mères analogiques, bandes magnétiques ou films magnétiques, de l'époque dans une remastérisation soignée en 20 ou 24 bits qui les restituent à 100%... et donc d'éviter les nombreux défauts du disque microsillon. Car oui, les vinyles en ont des défauts, croyez-moi en tant que vieux discophile, et pas des moindres. La même matrice pouvait produire jusqu'à 10 000 disques vinyle mais seuls les 1 000 premiers étaient de la meilleure qualité, et encore... Tomber sur un bon pressage de 33T relevait de la roulette russe avec 3 balles sur 6 dans le barillet! Il faut aussi savoir que les toute-premières numérisations des disques noirs étaient peu satisfaisantes au début, parfois carrément décevantes.

Presque tous les grands labels ont fait une nouvelle remastéristation d'une partie de leur catalogue dès que la technique numérique a pu utiliser des outils de traitement performants et un encodage de meilleure qualité sur un nombre de bits accru. Ainsi les Emil Berliner Studios firent-ils un remarquable travail de remastérisation pour DG dès 1990-91, d'autres labels profitèrent de leurs bandes-mères en 3 pistes pour sortir une version SACD multicanal. Attention, souvent les pochettes des CD sont reprises à l'identique dans anciennes. Bien choisir les CD réédités après 1990 et avec la mention "Remastered" ou "Digitally Remastered".

L'actualité des anciennetés

Vous aurez compris que ce blog parlera surtout des "anciens" mais qui sont loin d'être des antiquités. Il y a des centaines d'autres blogs consacrés aux dernières sorties en disques, aux tubes du jour et aux clips, il est inutile que j'en rajoute un. Mais si vous recherchez des trésors du passé discographique, alors peut-être que ce blog retiendra votre attention.
Originals Philips
Liens:

The Decca Sound : Secrets of the Engineers http://www.polymathperspective.com/?p=2484
http://www.philsbook.com/abbeyroad.html
http://audiophile.apiguide.net/?p=1194
http://culturecatch.com/music/columbia-LP-birthday
http://en.wikipedia.org/wiki/Columbia_Records


(*) Pourquoi ce "presque": Hélas toutes les remastérisations ne se valent pas. Les meilleures sont les simples numérisations en 24 bits refaites avec des convertisseurs A/N récents, issues des bandes originales, sans retriturage du mixage, sans bidouillages des pistes, par exemple pour diminuer le souffle de bande ou pour mettre en avant les voix des chanteurs. L'émotion pâtit chaque fois de telles malversations, sans parler de l'acoustique de salle, ni de la vie!


Le mythe du vinyle qui sonnerait mieux que le numérique:

- Audio myth: Vinyl better than CD?
- Are Vinyl Recordings Better than Digital?
- Disque noir vinyle, le retour? ou bien simple effet de mode?

Quelques sites Actualités & Forums Musique Classique:

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vendredi, avril 11 2014

La musique, c'est du bruit qui pense (Victor Hugo)

Voilà une affirmation de notre plus célèbre poète national qui pourrait bien avoir des difficultés à s'appliquer aujourd'hui à nombre de musiques... mais par courtoisie je n'en citerai aucune!

En fait tous les sons peuvent être musicaux en soi,comme certains bruits naturels ou encore les sons qu'on associe au silence. Tous les sons et même les "non-son", les silences, ont leur place dans un discours musical. Tout dépend de celui qui pense le discours et de celui qui le reçoit. Mais il faut aussi compter avec celui qui transmet un discours qu'il n'a pas lui-même écrit, l'interprète... et aussi la chaîne Hi-fi qui est supposée reproduire tout cela chez soi sans trahir personne.

Vous avez dit mélophile?


La musique qui enflamme l'esprit et l'âmeUn mélophile est une personne qui aime la musique, sans distinction de genre. Le mot est synonyme de mélomane, personne qui aime la musique mais... surtout classique, dans son sens courant. On remarquera au passage que mélophile ressemble beaucoup à audiophile. Mais si l'audiophile est souvent épris de technique, parfois plus que d'art, le mélophile ne voit dans toute technique qu'un simple moyen mis au service de la musique.

Mon blog sera donc consacré à la musique enregistrée. Cela depuis la création du microsillon et de la stéréo en 1954, jusqu'à l'actuelle musique numérique dématérialisée. Mes propos ne porteront que très accessoirement sur la hi-fi et encore plus rarement sur les matériels du commerce.